P.C.F.

Parti communiste français.  Je reproduis ici la notice consacrée, dans Approches des textes, au P.C.F. :

« Son histoire est marquée par :

- la formulation et le soutien permanent de revendications sociales, le P.C.F. se présentant comme « le parti de la classe ouvrière », relayées en particulier par le syndicat C.G.T. (la Confédération Générale du Travail) ;

- les luttes anticoloniales, contre la guerre du Rif au Maroc en 1925 et plus tard contre les guerres d'Indochine (1945-1954) et d'Algérie (1954-1962) ;

- les luttes antifascistes (elles expliquent la participation du P.C. au Front Populaire, malgré son refus d'entrer dans le gouvernement dirigé par Léon Blum, chef de la S.F.I.O., puis sa rupture au moment de la guerre d'Espagne, dans laquelle ce dernier refusa d'intervenir) ;

- l'opposition à la guerre avec l'Allemagne nazie, après le Pacte de non-agression conclu entre Hitler et Staline, en 1939, et jusqu'à l'invasion de l'Union soviétique par l'armée allemande, le 22 juin 1941, même si, dès l'invasion de la France le 10 mai 1940, des militants, parmi les plus jeunes, sont entrés en Résistance ;

- l'engagement résolu dans la Résistance de tout le parti après juin 1941, qui lui vaudra, après la Libération, plus de 25 pour cent des voix (1946) ;

- l'opposition au putsch d'Alger (13 Mai 1958), qui permet au général de Gaulle de revenir au pouvoir, et le refus des institutions de la Cinquième République ;

- le ralliement a la candidature de François Mitterrand, en 1972, d'un parti qui n'était entré qu'à regret dans la « déstalinisation » et se trouvait déjà très affaibli sur le plan électoral, Mitterrand ayant forgé, sur les ruines de la vieille S.F.I.O., le Parti socialiste.

Le P.C.F. a exercé un puissant attrait sur un grand nombre d'intellectuels, et en particulier sur les surréalistes dans les années 1920-1930, puis dans l'après-guerre, et jusqu'au milieu des années soixante. »

J'ajoute qu'il semble avoir atteint la fin de son histoire aux législatives de 2002 où il n'a obtenu que 5% des voix, et qu'ayant eu la chance historique de ne jamais accéder au pouvoir, ce qui lui a évité sans doute bien des crimes, il a bien mérité cette épitaphe.