Histoire du P.C.F.
Le P.C.F. a exercé un puissant attrait sur nombre d'intellectuels, et en particulier sur les surréalistes dans les années 1920-1930, puis dans l'après-guerre, et jusqu'à la fin des années soixante. C'est que, sur le plan artistique, il s'est montré un peu plus ouvert que le parti soviétique.
D'autre part, l'histoire du P.C.F. est marquée par :
- la formulation et le soutien permanent de revendications sociales, le P.C.F. se présentant comme le parti de la classe ouvrière, relayées en particulier par le syndicat C.G.T. (la Confédération Générale du Travail) ;
- les luttes anticoloniales, contre la guerre du Rif au Maroc en 1925 et plus tard contre les guerres d'Indochine (1945-1954) et d'Algérie (1954-1962) ;
- les luttes antifascistes (elles expliquent le soutien du P.C. au Front Populaire, sans participation au gouvernement dirigé par Léon Blum, chef de la S.F.I.O., puis sa rupture au moment de la guerre civile d'Espagne, dans laquelle Léon Blum refuse d'intervenir) ;
- l'opposition à la guerre avec l'Allemagne nazie, après le Pacte de non-agression conclu entre Hitler et Staline, en 1939, et jusqu'à l'invasion de l'Union soviétique par l'armée allemande, le 22 juin 1941, même si, dès l'invasion de la France le 10 mai 1940, des militants, parmi les plus jeunes, sont entrés en résistance ;
- l'engagement résolu dans la Résistance de tout le parti après juin 1941, qui lui vaudra, après la Libération, plus de 25 % des voix (1946) ;
- l'opposition au putsch d'Alger (13 Mai 1958) qui permet au général de Gaulle de revenir au pouvoir, et le refus des institutions de la Cinquième République ;
- le ralliement à la candidature de François Mitterrand, en 1972, d'un parti qui n'est entré qu'à regret dans la déstalinisation et se trouve déjà très affaibli sur le plan électoral (Mitterrand ayant forgé, sur les ruines de la vieille S.F.I.O., le Parti socialiste). |