Né à Branau (Autriche) dans une famille modeste, bientôt orphelin, Adolf Hitler mène à Vienne la vie d'un étudiant aux Beaux-Arts pauvre et peu doué, puis s'installe à Münich comme peintre en bâtiment (1912). La première guerre mondiale, où il s'engage et est blessé et gazé, lui laisse un souvenir exalté.

 

Dans le climat agité de l'entre-deux-guerres, il est chargé par ses supérieurs de la propagande anticommuniste à Münich, et prend bientôt le contrôle d'un petit groupe d'extrême droite, le parti ouvrier allemand, qui deviendra le parti nazi et qui s'appuie sur des milices armées, S.A. (Sturm Abteilung, sections d'assaut) et S.S. (Schutz-Staffel, échelon de protection).

 

À la faveur de la crise économique de 1929, du désespoir des plus touchés et des calculs de la droite, il parvient au pouvoir par la voie électorale : nommé Chancelier en 1933, il dissout le Parlement, persécute ses opposants : communistes, sociaux-démocrates, protestants et catholiques, et crée pour eux les premiers camps de concentration, qui prendront par la suite un développement fantastique :  on en compte 1200 dans l'Europe nazie de 1944, où seront conduits résistants, Juifs et Tziganes voués à la « solution finale », c'est-à-dire à l'extermination, ainsi que des prisonniers de droit commun, des homosexuels, des malades mentaux...

 

Cynique, Hitler n'hésite pas à massacrer ses proches compagnons (les S.A.) pour plaire à l'armée et à la haute finance (c'est la Nuit des longs couteaux, 30 Juin 1934). Enfin, la redoutable Gestapo est mise en place.

 

La guerre, qu'il juge indispensable pour assurer à « la Race des Seigneurs » la conquête du monde, est préparée activement (ce qui permet aux nazis de créer artificiellement une relance économique), et provoquée délibérément par l'invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939. La deuxième guerre mondiale éclate, et Hitler se donnera la mort dans les ruines de son Bunker le 30 avril 1945, dans Berlin détruite.