René François Ghislain Magritte, suit un cours de peinture dés 1910, malgré les difficultés financières et l’instabilité de sa famille. En 1912, sa mère se suicide. Magritte fait ses études à Charleroi, où il découvre Fantômas au cinéma et les romans policiers de son temps - Arsène Lupin, le héros de Maurice Leblanc, le Mystère de la chambre jaune, 1908, et Le Fantôme de l'Opéra, 1910, de Gaston Leroux - ou leurs précurseurs du XIXe siècle : Stevenson, Edgar Poe. Ses premières œuvres, en 1915, sont d’inspiration impressionniste, puis il s’inscrit à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles (1916 à 1918) avant de découvrir au cours des deux années suivantes le cubisme et le futurisme. Il épouse en juin 1922 Georgette Berger, une amie d’enfance retrouvée qui sera sa muse. En 1924 il rencontre Dada puis en 1927 le surréalisme, dont il sera le principal représentant en Belgique. Entre 1918 à 1965 il trouvera en cas de besoin un complément de revenus dans la publicité. De 1927 à 1930, il rencontre à Paris André Breton, Paul Éluard, Max Ernst, et en Catalogne, Salvador Dalí, participe à leurs activités et publie en 1929 Le Sens propre dans La révolution surréaliste. De retour à Bruxelles, il adhère en 1932 au Parti communiste belge.
Magritte n’hésite pas à mettre au service du surréalisme diverses techniques : impressionniste dans sa période Renoir (1943-1945), fauve dans la quarantaine de tableaux de sa période vache (1948). Dès 1957, c’est un peintre réputé, Il a créé un univers onirique et mystérieux, en juxtaposant sur la toile des objets inattendus (une colombe cache le visage de L'homme en chapeau melon, 1964, un ciel diurne couvre le paysage nocturne de L'Empire des lumières, 1954), ou en peignant des objets étranges, comme ces bottes à l'aspect de pieds du Modèle rouge de 1932, créées suivant un procédé qui rappelle celui des mots-valises de Lewis Carroll dont les provocations pleines d’humour ne sont jamais gratuites : le fameux tableau représentant de manière très réaliste une pipe et intitulé La Trahison des images (1929), qui porte en légende : « Ceci n’est pas une pipe » invite à la réflexion sur les fonctions de la peinture.
Parmi ses œuvres, citons encore : Le Brise-lumière (1927), Le Monde perdu (1928), La Clef des songes (1930), La condition humaine (1933), Le Domaine d’Arnheim ( 1938), L’Arc en ciel (1948), Madame Récamier by David (1951 ), L e pays des miracles (1964), The son of man (1964 ), Le blanc-seing (1965) |