Vidéosphère
La vidéosphère inaugure l'ère du visuel, où sont produites des quantités d'images qui ne sont plus éclairées de l'extérieur, mais de l'intérieur, et qui sont consommées plutôt que lues :
« Le visuel commence où finit le cinéma. Le dernier état du regard retrouvant nombre de propriétés du premier, le signal vidéo autorise une idolâtrie d'un nouveau type, sans tragique. La différence est que l'image archaïque et classique fonctionnait au principe de réalité, le visuel fonctionne au principe de plaisir. Inversion qui ne va pas sans risque pour l'équilibre mental... » (Les Paradoxes de la vidéosphère, dans Vie et mort de l'image, ouvrage cité)
Autrement dit, les nouvelles images, fabriquées de manière industrielle, renvoient de moins en moins au réel, au monde extérieur et à ses contraintes, et de plus en plus à elles-mêmes (pour l'information télévisée, les événements du petit monde des médias sont les plus importants, et l'amateur de jeux vidéo s'évade de la réalité pour plonger dans des univers virtuels) et ces médias nous préparent moins à agir qu'ils n'alimentent nos fantasmes. |