Roi de France à partir de 1643, Louis XIV prend les affaires en main en 1661, après la mort de Mazarin, ministre de sa mère, Anne d'Autriche, qui exerçait la régence depuis la mort de Louis XIII.

 

Son règne est marqué, à l'extérieur, par des guerres incessantes qui agrandissent le royaume de plusieurs provinces (Artois et Roussillon - 1659, Flandres - 1668, Franche-Comté - 1678), portent sur le trône d'Espagne son petit-fils Philippe, mais finissent par mettre à mal ses finances.

 

Sur le plan économique, sous l'impulsion de son ministre Colbert, le commerce et l'industrie sont encouragés et étroitement dirigés, enfin l'agriculture est protégée.

 

La même volonté de tout régenter conduira Louis XIV, sur la fin de son règne, à une intolérance croissante, persécutant les jansénistes et les protestants : la Révocation de l'Édit de Nantes (1685) est suivie de persécutions et de l'exil des réformés vers l'Angleterre, les Pays- Bas, et la Prusse, où ils feront la fortune de Berlin.

 

Mais le règne de Louis XIV marque surtout l'apogée de la monarchie française : il poursuit la centralisation entreprise de longue date par ses prédécesseurs, utilise la Cour, et les honneurs et pensions qu'elle dispense, comme un moyen de domestiquer la noblesse, et réduit à l'obéissance les parlements de Paris et de province.

 

Enfin la puissance française s'affirme aussi dans le domaine des arts et des lettres, que Louis XIV protège, couvrant d'honneurs et de pensions la plupart de ceux qu'on désignera ensuite comme classiques.