Dans son sens moderne, le mot Art n'a pas d'équivalent en grec, où le mot tekhnê s'applique à la forge comme à l'équitation et à la peinture. Platon range le fabricant d'images (destinées au culte) juste avant l'artisan et le paysan ; travailleurs manuels, ils sont méprisés. Les Latins finiront par distinguer les arts libéraux (liberalis, convenant à un homme libre parce que non manuels) des autres arts (techniques), mais en ont toujours exclu « les peintres [...] les sculpteurs, tailleurs de marbre et autres serviteurs du luxe. » (Sénèque, Lettre à Lucillus, 88, 18), considérés comme des ouvriers du bâtiment.

 

Le Moyen Âge oppose aussi arts mécaniques (qui font appel à la main et aux machines) et arts libéraux : arithmétique, géométrie, astronomie et musique qui forment le quadrivium (quatre routes) et le trivium (trois routes) des études universitaires : grammaire, rhétorique et dialectique ainsi que philosophie et théologie.

  

Au milieu du XVIIIe siècle s'en détachent les beaux-arts (l’expression est apparue au XVIIe siècle, et diverses académies d’Ancien Régime seront regroupées sous ce nom en 1803) : peinture et sculpture, puis musique et danse, etc. c'est-à-dire que la création esthétique est privilégiée. Le XIXe siècle distingue en outre les arts décoratifs :  tapisserie, céramique, verrerie, ébénisterie, orfèvrerie... ou arts appliqués.

 

Le mot art désigne, jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'ensemble des connaissances et des moyens nécessaires à l'exercice des métiers, comme dans l'expression Arts et Métiers.

 

Voir Arts plastiques