Le lecteur appartient, comme le spectateur et l'auteur, au monde réel. Il fait partie du public, et ne doit pas être confondu avec le narrataire. Il est doué d'une certaine sensibilité : les sujets, comme la manière de les traiter, peuvent lui plaire ou lui déplaire. Il a une vie intérieure (ou psychologique) avec des souvenirs, des expériences pénibles ou agréables, des projets, des craintes. Il peut les retrouver dans ce qu'il voit : ce sont les connotations.

  

Son milieu social et son histoire personnelle le portent à éprouver de l'intérêt pour certains sujets, ou de l'ennui devant certains autres. Il a aussi des convictions, des idées sur le monde et les hommes, des choix intellectuels, sentimentaux et religieux.

  

Il a donc un horizon d'attente, c'est-à-dire qu'en fonction de son éducation, de ses goûts, de son expérience, il attend d'une œuvre certains caractères et certaines satisfactions, et peut réagir vivement selon que cet espoir est satisfait ou déçu.

  

Enfin, son activité met en jeu l'intertextualité.