Le cinéma parlant
- Le bruitage : l'utilisation des bruits pour renforcer l'effet de réel est la plus évidente, mais on a remarqué qu'ils peuvent faire métaphore : sifflets vengeurs des locomotives dans La Bataille du rail, aboiements de deux affairistes dans Miracle à Milan, ou conditionner le spectateur (bruit du métronome, dans La Jetée). Souvent, les bruits sont imités par un bruiteur.
- La musique : tantôt le cinéaste illustre une musique préexistante (Pacific 231, Mitry et Honegger - Fantasia, Disney et Beethoven, Mozart, etc.), tantôt il l'utilise. Ainsi, dans Barry Lindon, la musique du XVIIIe siècle apporte une touche de couleur locale, et son intervention résulte tantôt de l’action même (musique militaire accompagnant la marche des troupes à la rencontre des Français, danses et concert), tantôt de l’intention de susciter ou renforcer l’émotion, tandis que dans Tous les Matins du monde, Alain Corneau, inspiré par l’histoire d’un compositeur du XVIIe siècle, M. de Sainte-Colombe, illustre tout naturellement son film avec la musique de ce dernier. Comme le remarquait Maurice Thiriet, auteur de musique de film, le spectateur, bien souvent, ne la remarque pas, mais il se souvient particulièrement des scènes qu'elle accompagne. À la musique de décor (on entend l'air que joue un acteur ou que retransmet un poste visible à l'écran) on peut ajouter le leitmotiv, venu du théâtre, le contrepoint et la musique d'ambiance, qui renforce les émotions que doit susciter la scène représentée. |