D'abord condamné par le christianisme, héritier du judaïsme, le culte des images saintes ou icônes s'y est introduit progressivement pour être admis officiellement au IVe siècle. Les fonctions de ces images sont multiples :

  

- suivant la coutume antique, l'icône peut servir de palladium

  

- elles attestent la vie terrestre de Jésus et de Marie, dont les tombes sont vides du fait de l'Ascension et de l'Assomption, et remplacent les reliques

  

- elles permettent aux croyants de trouver des relais entre eux et Dieu, qui est invisible, d'où le culte des saints) ;

  

- elles serviront d'instrument de propagande et d'arguments dans les luttes entre théologiens : ainsi, peindre le Crucifié les yeux fermés permettait d'affirmer que Jésus est à la fois vrai Dieu et vrai homme, contre certaines hérésies du VIIe siècle. Puis on renonça à cette représentation avec le développement de l'islam, pour ne pas laisser dire que le Dieu des chrétiens est mort.

  

Toutefois ce culte a été remis en cause par les iconoclastes, puis par de nombreuses hérésies et par la Réforme.

  

Voir icône , icons