Le popular art doit son nom au critique d'art anglais Lawrence Alloway ( 1955), membre de l'Independent Group, qui réunissait des architectes, des sculpteurs, des artistes et des critiques héritiers du futurisme, du Dadaïsme, du surréalisme et du Bauhaus, et fascinés par les possibilités de la technologie, de la société de consommation et de la culture de masse qu'elle engendre via la publicité, la presse, les bandes dessinées, le cinéma et la télévision. Né en Angleterre où l'exposition This is tomorrow, organisée par Lawrence Alloway à la Whitechapel Gallery de Londres en 1956, marque le début de l'aventure, le mouvement passe l'Atlantique, avec l'ouverture de la galerie de Leo Castelli en 1957. Des artistes comme Jasper Johns et Robert Rauschenberg y exposent dès 1958, puis c'est en 1960 au tour d'Andy Warhol ( 1928-1987 ), de Roy Lichtenstein (1962), etc. Ces artistes vont utiliser de nouveaux matériaux comme l'acrylique, et reproduire indéfiniment leurs oeuvres par des techniques comme la sérigraphie, rompant avec la tradition artistique qui insiste sur le fait que l'oeuvre d'art est un objet unique et irreproductible. Au pop art se rattachent des artistes comme Eduardo Arroyo (Espagne) et Takashi Murakami (Japon) qui s'inspire des mangas, de même que les anglo-saxons ont intégré Mickey Mouse et Marilyn Monroe à leurs oeuvres. La rétrospective le Pop Art présentée par Lawrence Alloway en 1974 au Whitney Museum of American Art de New York et l'exposition Les années Pop : 1956-1968 du Centre Pompidou, en 2001, marquent la fin du mouvement. |