Dans les années 1960, une nouvelle génération d'artistes rejette l’abstraction et la figuration « bourgeoise » et revient à la figuration, mais en s’inspirant de la photo, de la bande dessinée, du cinéma et de l’affiche pour raconter la vie de tous les jours, les mythes modernes, la violence (on est passé de la guerre du Vietnam à celle d’Algérie) et le culte de la consommation. Deux expositions qui se tiennent à Paris en 1961 et 1962 les font connaître, et l'exposition Mythologies quotidiennes de 1964, au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, les consacre.
Proche du pop art par les sujets et les techniques, le mouvement en combat le conformisme (Andy Warhol est autant un homme d'affaires qu'un peintre ou un cinéaste) et met l'accent sur le récit en images, la réintroduction de la durée en peinture et l'engagement politique (à gauche), dénonçant « les gestes brutaux d'un ordre fondé sur la force et sur la ruse » (catalogue de Mythologies quotidiennes).
On retiendra parmi ces artistes les peintres fondateurs Rancillac et Télémaque, ainsi qu’Adami, Monory, Arroyo, Cueco, Erró, Klasen, Fromanger.. |