Techniques du vitrail
Les anciens verres soufflés offrent des inégalités de matière et de couleur qui, plus que les secrets des maîtres verriers, les rendent irreproductibles. Pourtant le verre à vitre coulé à plat, plus transparent et uni, et connu depuis l’Antiquité, s’est imposé au XVIIe siècle pour les vitraux, puis pour le verre à vitre.
Les verres sont colorés dans leur masse, par des oxydes métalliques. Vers 1300 apparaît le jaune d’argent, très transparent, et peu après, la gravure. On a aussi fabriqué des verres plaqués au moment du soufflage, composés de plusieurs pellicules de couleurs différentes (généralement blanc et rouge), ce qui les rend plus translucides, et permet la gravure. Inventé au XIVe siècle, ce procédé connut un grand succès au XVe siècle et à la Renaissance. Au XVIe siècle, on emploie des émaux pour le bleu, le vert et le violet.
Le verre est ensuite découpé au fer rouge ou au diamant, d’après un carton, et assemblé puis peint au moyen d’une peinture vitrifiable, la grisaille noire ou brune, qu'on efface partiellement (ce sont les enlevés), et qu'on brosse pour étendre et varier la couche. La grisaille mêle oxydes métalliques et verre pilé à un délayant. Les verres sont ensuite recuits dans un four (à environ 600°) pour que la grisaille s'incorpore à la surface du verre ramolli par la chaleur.
Les verres sont alors assemblés définitivement entre des rubans de plomb soudés.
Au XIXe siècle, la plupart de ces techniques, oubliées, ont été retrouvées et à nouveau utilisées ; on y a ajouté, peu avant 1900, les verres coulés à surface inégale, striés dans la masse, irisés, etc. |