Miniature
Le mot miniature (de l'italien miniatura, de miniare, recouvrir de minium, couleur rouge employée dans la décoration des manuscrits, ou du latin minus, plus petit), naguère équivalent d'enluminure, ne désigne plus aujourd'hui que des peintures de petites dimensions, délicatement exécutées.
La miniature peut être une peinture à l'huile, sur bois ou sur métal ou, tardivement, de l'aquarelle ; à partir du XIXe siècle on a aussi utilisé comme support une peau de veau ou de mouton plus fine que le parchemin, le vélin. Quand la miniature en est à ses débuts, au XVIe siècle, on utilise la gouache sur parchemin, puis sur émail, moins fragile, au XVIIe. Au début du XVIIIe siècle, on emploie l'ivoire peint à la gouache ; ce nouveau support fut ensuite travaillé en plaques minces et translucides, peintes au verso pour renforcer certains tons, ou placées sur des feuilles d'argent qui accentuaient l'effet lumineux, ou sur du carton peint où l'on incrustait l'ivoire, pour figurer les chairs.
La miniature, d'abord utilisée pour des portraits, s'est bientôt pratiquée dans tous les genres picturaux, ainsi que pour la décoration de bijoux, de coffrets et des bonbonnières. La photographie a mis fin à son histoire.
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