P.E.G. et P.E.T.

Les professeurs d'enseignement général des C.E.T. étaient recrutés, quand je commençai leur formation, au niveau bac+2, mais on finit par exiger la licence, qui était devenue la règle avec l'allongement des études.

Les professeurs d'enseignement technique avaient un recrutement plus disparate : on distinguait alors P.E.T.T. (technique théorique) et P.E.P.P. (professionnel pratique). En 1994, quand je pris ma retraite, le niveau minimum requis était un B.T.S. ou un D.U.T.

Ce personnel provenait donc d'horizons très divers ; nous avons reçu pour des stages abrégés des milliers de maîtres auxiliaires quand le gouvernement socialiste décida de les titulariser en masse. Parmi eux, j'eus affaire à de vieux P.E.P.P. presque illettrés : ayant à taper deux lignes de programme, ils y parvenaient difficilement, parce qu'un défaut du papier, qu'il prenaient pour une virgule ou un point, suffisait à les arrêter ! Mais la plupart de ces collègues étaient animés par le désir d'être utiles à leurs élèves, et j'ai rencontré parmi eux beaucoup d'enseignants de grande qualité, à commencer par les maîtres d'application de l'E.N.N.A. et les conseillers pédagogiques qui recevaient nos stagiaires dans leurs classes, ainsi que tous ceux qui ont participé à mes séminaires, et dont je ne me rappelle pas l'enthousiasme sans quelque fierté.