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1. Avertissement 1.1. Les types d'exercices - Les onze premiers correspondent à une véritable progression visant à une réflexion d'ordre sémiologique, qui peut être envisagée dès le collège. - Les travaux de découpage (de bande dessinée et de cinéma) sont le meilleur moyen d'aborder et d'assimiler un vocabulaire technique, et de préparer, au collège, une éventuelle production, mais l'étude d'un film au lycée gagnera beaucoup à passer par ce type d'analyse d'une ou de plusieurs séquences parmi les plus importantes. - L'approche du romanphoto ne mérite d'être envisagée, jusqu'à nouvel ordre, que si une pratique majoritaire de ce type de lecture est constatée dans la classe. Encore faut-il que la démystification soit entreprise dans le respect des élèves. - Les exercices portant sur télévision et jeux vidéo visent surtout à amener les élèves à prendre une distance critique par rapport à des médias familiers, tandis que, pour Internet, il s'agit dans un premier temps de simple découverte du réseau. 1.2. Lecture et expression Les exercices que nous proposons visent tous à une meilleure compréhension du fonctionnement de l'image. Ceux qui utilisent l'image comme prétexte ne sont donc pas abordés ici. Mais on n'apprend pas à mieux lire l'image, en français, sans donner une grande importance à l'expression orale et écrite. 1.3. Progression et séquences didactiques Nos exercices sont présentés dans un ordre qui correspond à une progression. Mais rien n'oblige à entreprendre avec les élèves une séquence didactique entièrement consacrée à la lecture de l'image. Il nous semble au contraire qu'il peut être beaucoup plus motivant d'introduire chaque exercice dans des séquences qui abordent des sujets proches, comme la presse, la publicité, les médias, mais aussi à propos de thèmes touchant à la société, l'actualité, voire à la littérature (l'épopée) ou à l'argumentation, etc. 1.4. Le choix des images S'il est indispensable d'illustrer les définitions proposées, nous nous sommes contentés pour les exercices de quelques conseils auxquels on peut ajouter celui-ci, d'ordre plus général : la motivation des élèves sera d'autant plus grande que les images présentées seront moins connues, plus belles et plus frappantes... ce qui ne signifie pas qu'il faille ne retenir que des images sinistres ou traumatisantes. Mais les images présentées hors contexte changent vite de sens ; des caractères tels que la polysémie et la monosémie ne sont qu'en partie liés à leurs structures : ils résultent aussi de la relation de l'image à tel public particulier, de l'actualité du moment... enfin bien des images se démodent. C'est pourquoi nous laissons à chaque professeur le choix de celles qui conviennent le mieux en fonction du terrain qu'il est seul à connaître. 1.5. Les conditions matérielles de la présentation des images Il n'est pas nécessaire de disposer d'un matériel lourd ou très sophistiqué pour mener à bien ces exercices, ni de multiplier de coûteux tirages photographiques : la projection sur grand écran avec des moyens qui vont de l'antique épiscope à la tablette de rétroprojection branchée sur ordinateur est souvent une bonne solution. On évitera la photocopie qui donne de très mauvais résultats, à moins qu'on ne dispose de machines haut de gamme ! 1.6. Les conditions matérielles de l'exploitation des images Si le magnétophone est parfois recommandé, l'écriture sur papier suffit dans la plupart des cas. Les fiches de travail sont pour la plupart si simples qu'il suffit d'en écrire le modèle au tableau. Sinon, on peut aisément les imprimer. Si on a la chance de pouvoir conduire ces travaux en salle d'informatique, les élèves pourront travailler directement en traitemet de texte, mais l'utilisation du support papier paraîtra souvent plus commode.
2. Genèse des exercices Si nous avons entièrement conçu et expérimenté avec des élèves de différents niveaux beaucoup des exercices ici présentés et si certains, comme les découpages proposés sur la bande dessinée et le cinéma ont pour seule originalité d'être facilités par la technique de l'hypertexte, les exercices 1 à 8 ont une histoire plus complexe. Nous avons eu jadis le privilège d'organiser et d'animer, avec le concours d'une équipe pluridisciplinaire, des journées d'étude consacrées à l'étude de l'image en cours de français, puis à la production pluridisciplinaire de messages audiovisuels. Ces travaux, engagés dans le cadre de l'expérimentation du contrôle continu, furent prolongés par l'activité du GEREX-IMAGE dont nous avons publié les travaux en 1979, et que les services de M. ELIE ont largement distribués. Les exercices, élaborés et expérimentés au cours de cinq années, étaient inspirés des travaux de l'I.C.A.V. de Bordeaux, mais élaborés dans un esprit assez différent. Ils ont été parfois reproduits presque textuellement, sans indication d'origine. Mais qu'importe ? L'essentiel est qu'ils soient connus. L'I.C.A.V. (Initiation à la Culture Audio-visuelle) a réalisé, dans le cadre du C.R.D.P. de Bordeaux, des travaux remarquables, à une époque où naissait la sémiologie de l'image. Notre travail a consisté à faire une sélection de ces exercices, à en préciser les démarches et à en réécrire les consignes en nous appuyant sur une expérimentation auprès des élèves. D'autre part nous avons tenu à prendre nos distances par rapport à ce qui nous a semblé une dérive relativiste : pour nous, toutes les lectures ne sont pas équivalentes, et celles d'observateurs informés sur l'origine d'une image, les faits qu'elle représente, les conditions de sa publication et de sa réception au moment de cette publication sont supérieures à celles de lecteurs non ou mal informés, qui ne livrent que contresens, projections ou identifications.
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