La composition est dominée
par l'éclairage
: les couleurs semblables de la lanterne et de la chemise du condamné
mettent violemment en valeur ces éléments. D'autre part, elle oppose
fortement le carré formé par les cinq condamnés au bloc plus irrégulier
du peloton d'exécution.
L'architecture du tableau
paraît construite à partir d'une
grille 8x8.
Mais les lignes dominantes sont :
- les
horizontales (des fusils en joue, prolongés par les baïonnettes, et des
bâtiments à l'arrière plan), les verticales de ces mêmes bâtiments et
de la lanterne posée à terre au second plan
- l'oblique descendante du
ravin, reprise par le bras droit levé de l'homme en chemise blanche, et
la limite de la plate-forme sur laquelle il est
agenouillé, les obliques plus accentuées des dos et des sabres
des soldats
- deux obliques
ascendantes : la plus marquée est celle que trace le bras gauche de
l'homme en chemise blanche, prolongée par le dos du moine agenouillé,
l'autre est esquissée par les pieds des soldats.
Remarquez les figures
symétriques du
mort baignant dans le sang, au premier plan, et de l'homme en chemise
blanche, au second plan, tous deux bras en croix.
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Le seul élément dynamique
de cette composition est l'homme en chemise blanche (symbole
de la résistance
populaire ?)
Le reste est statique,
comme la mort.
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