Éclairage et peinture

  

Êtres et choses, dans les peintures traditionnelles d'Asie, semblent baigner dans une lumière égale et comme abstraite :

  

« La peinture chinoise est propreté, absence d'impressionnisme, de tremblement. Pas d'air entre les objets, mais de l'éther pur. Les objets sont tracés, ils semblent des souvenirs. » (Michaux, Un Barbare en Asie)

  

et dans la peinture byzantine, l'image dessinée se détache souvent sur un fond uni (or, bleu...) ou purement décoratif.

  

Le problème de l'éclairage se pose au contraire dans l'art occidental, qui s'efforce de rivaliser avec le réel. La tentative de saisir la lumière de l'instant est tardive et aboutit à l'impressionnisme. En fait, les peintres composent leur éclairage de manière à mettre en valeur tel objet ou telle figure, souvent en suivant des conventions (clair-obscur, éclairage provenant d'une fenêtre placée à gauche du tableau chez les maîtres hollandais du XVIIe siècle), exactement comme le font au théâtre les metteurs en scène, qui doivent et donnent beaucoup à la peinture.

  

Parfois l'éclairage est complètement arbitraire et vise surtout à produire un effet.

  

Voir les éclairages des Flamands, Rjksmuseum 

Voir la Joconde, au Louvre