Nous ne savons à peu près rien des croyances des hommes préhistoriques, puisqu'ils n'ont pas connu l'écriture - c'est la définition de la préhistoire - si ce n'est qu'ils ont enseveli leurs morts selon certains rites.

  

Aussi la signification des peintures qu'ils ont laissées dans des cavernes comme les grottes de Lascaux est-elle très discutée : on a cru d'abord qu'elles servaient de support à des cérémonies magiques destinées à envoûter le gibier avant la chasse, puis on y a vu des symboles non moins difficiles à comprendre que le seraient les tableaux, vitraux et statues de nos cathédrales pour des observateurs ignorant tout du christianisme.

  

Les explications les plus récentes les relient au chamanisme, ou veulent y voir un langage universel suivant une grammaire qu'on peut espérer déchiffrer.

  

On ne sait, en somme, rien de certain sur ce que signifiaient ces œuvres, mais en revanche la technique des peintures rupestres est mieux connue. On a cru, jusqu'à une date récente, que les couleurs y étaient obtenues par des moyens très simples : l'eau y servait de liant, le manganèse fournissait le noir, des oxydes de fer le rouge, le jaune et le marron, le kaolin, le blanc. Enfin, le charbon de bois servait aux dessins non gravés.

  

Les progrès de l'observation scientifique ont montré ces dernières années que les recettes des peintres de la préhistoire étaient beaucoup plus complexes, et qu'ils utilisaient également des graisses d'origine animale ou végétale, et toute une gamme de produits fournis par une chimie empirique.

  

Ces couleurs étaient appliquées au moyen des doigts ou de bâtons, ou encore par projection (par exemple en les soufflant sur une main appliquée à la paroi, pour en conserver la trace).

Voir Lascaux  et Chauvet