Le mot tapis s'est d'abord appliqué à ce que nous appelons tapisserie au sens strict, aux ouvrages de broderie à l'aiguille (on dit encore faire de la tapisserie), et aux tapis de sol, généralement à points noués, les fils de trame étant fixés par des nœuds aux fils de chaîne, à raison d'au moins 250 à 450 nœuds par mètre ; ils sont ensuite tondus aux ciseaux.
Ceux de la Manufacture de la Savonnerie de Paris, créée en 1604, et rattachée au XIXe siècle aux Gobelins sont tissés sur des métiers de haute lice. Le licier a sous les yeux l'endroit de son ouvrage, dont il contrôle l'envers à travers la lice dans un miroir. Le carton est disposé au-dessus de lui, et il dessine préalablement les motifs à l'encre pour se guider.
Les tapis sont ornés de motifs géométriques, de figures ou de fleurs. Longtemps considérés en Europe comme des objets de grand luxe, ils sont de nos jours produits également par des procédés mécaniques.
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