Haute et basse lice
Le modèle, une esquisse colorée fournie par un peintre, et appelée maquette ou petit patron est agrandi aux mesures de la tenture projetée c'est le grand patron ou carton, qui est placé :
- face au licier, la chaîne étant tendue (presque) horizontalement entre deux cylindres distants d'un mètre cinquante, et portés par des montants, les raines ; le licier, qui ne voit que l'envers, ne peut évaluer son travail qu'en déplaçant à la main un miroir à travers la chaîne dont il écarte les fils, ou en faisant basculer son appareil ; des pédales, les marches, lui permettent de lever ou descendre les fils de chaîne. C'est la basse lice (ou basse lisse)
- derrière le licier qui travaille sur la chaîne tendue verticalement entre deux cylindres fixés entre deux montants de bois, les cotrets (haute lice). Comme dans le cas précédent, un miroir permet au licier de voir l'endroit de son ouvrage en écartant les fils de la chaîne : il est posé devant.
Quelle que soit la technique employée, les résultats sont comparables. Quand Guillaume Apollinaire écrit :
il ne donne pas d'information sur la richesse d'Ulysse, mais trouve à ce nom une rime suffisante. En poésie, cela s'appelle une cheville. |