Doublage et sous-titrage

  

Des dialogues prononcés dans une langue inconnue ne peuvent être compris que s'ils sont correctement et lisiblement sous-titrés, ou si les comédiens sont doublés par d'autres... ou par eux-mêmes. La première solution est à coup sûr la meilleure si les spectateurs sont capables de lire les sous-titres d'un coup d'œil, sans rien perdre de ce qui se passe sur l'écran : en effet, le cinéma étant d'abord un art visuel, mieux vaut perdre un peu du dialogue ou du commentaire que de voir dénaturer l'atmosphère que l'auteur a voulue par l'incongruité de voix françaises prêtées à des acteurs américains, italiens ou japonais évoluant dans leur univers national...

  

Mais une bonne partie du grand public déchiffre trop lentement les sous-titres pour lire et suivre le déroulement du film. Pour elle, quoi qu'en disent nombre de cinéphiles, le doublage s'impose, à moins qu'on prétende réserver l'art ou le divertissement à un petit nombre d'élus. Encore faudrait-il que les producteurs observent un minimum de vraisemblance dans le choix des voix, renoncent à des habitudes absurdes comme celle qui consiste à donner l'accent provençal aux Italiens dans les films comiques, et apportent quelque soin à cette opération. Cela suppose qu'ils respectent l'œuvre et le public...

  

Notons que les derniers développements de l'industrie du DVD et de la télévision permettent de laisser le choix au spectateur.