Du latin ratio (calcul, registre) par l'intermédiaire de l'italien razza.

 

Ce mot prend, dans les efforts de classification des naturalistes du XVIIIe siècle, le sens peu précis de sous-groupe des espèces, lesquelles sont reconnues au fait que les croisements entre mâles et femelles y sont féconds.

 

On parle en ce sens d'espèce bovine, et de races charolaise, bretonne, etc.

 

Ce concept biologique aux critères assez flous est aussitôt appliqué à l'espèce humaine : Buffon distingue, sur le seul critère de la couleur de la peau, les races blanche, jaune et noire ;  le XIXe siècle y ajoutera la race rouge, et même une race brune, et le XXe siècle multipliera les races humaines en recourant à divers critères : taille, morphologie, couleur des cheveux et des yeux, etc.

 

Aujourd'hui, le concept de race est abandonné comme préscientifique et non opératoire : il n'a pas plus de contenu objectif que celui de feu, considéré longtemps avec l'air, la terre et l'eau, comme l'un des constituants élémentaires de tous les corps.